Elisabeth Germser nous fait partir à la découverte de cet inconnu
qui nous entoure, nous donne à voir ce qu’on ne voyait plus.
Chacune de ses sculptures est un arrêt sur mémoire,
un petit bout de souvenir auquel elle fait prendre la pose,
nous permettant à nous de prendre une pause.
En jouant avec le temps et la lumière, elle nous donne à voir
des morceaux de nous-mêmes que nous ne connaissions pas.
Elle trace une ligne qui part du cœur vers la main,
de l’œil vers l’intime.
Ses œuvres sont des morceaux de mémoire passés au four
et encore chauds, comme des madeleines de Proust,
des petits cailloux semés par un Petit Poucet
qu’on ne connaît pas mais qu’on reconnaît pourtant,
un enfant que l’on a déjà vu, celui que nous étions
et que nous sommes encore.
Il y a dans son travail quelque chose de doux,
de tendre et familier, et donc d’universel,
qui nous emmène au plus près de nous,
c'est-à-dire très loin.
Romain Protat
Les personnages représentés par ces sculptures,
on les connaît tous un peu…
Qu’ils soient seuls ou plusieurs, adultes ou enfants,
joyeux ou non, ils nous semblent familiers.
Et pourtant ils ne sont pas dénués d’identité propre, au contraire !
Les tout petits détails, le travail de la couleur
et des reflets mais beaucoup, aussi,
le jeu sur la mise en valeur (en mouvements même !)
du personnage par son « socle »,
font que chaque sculpture est une petite histoire unique.
Une scénette dynamique :
on ne serait pas étonné de voir tous ces petits individus
se mettre doucement à respirer…
Chloë Cambreling